Forum Permanent 1ère Séance
Mot d'Introduction de Njuna Ekudanayo, vice-présidente de l'Instance
Permanente des Questions Autochtones/Afrique
New York, le 13 mai, 2002
Aux anciens, aux aînés présents et absents de cette salle,
Veuillez accepter les salutations respectueuses des autochtones du
Continent Africain. Aux Etats Africains mille mercis pour la confiance
placée en ma petite personne. Je vis une expérience unique en tant que
femme africaine méritant une telle confiance. Cela prouve que quelque
chose a déjà changé pour les peuples autochtones.
(0) Imaginez en plein 3e millénaire que l'on vous dise : " Si vous voulez
vous adresser à Dieu, il faut changer de langue… Si vous avez un enfant,
empruntez un nom plus facile à prononcer pour lui ; quant à son éducation,
il faut que l'apprentissage et la socialisation se passent et se fassent
par des normes et coutumes importées ! C'est cela la situation des
autochtones qui sont même délogés de leurs terres ancestrales y laissant
sites sacrés… au nom du progrès… Résultat : actuellement, le continent
africain est devenu le dépotoir de déchets toxiques, de maladies de
civilisation et les autochtones ne font que subir ainsi sans rien dire
l'action des autres.
(1) Nous voulons insister ici sur le fait que les peuples autochtones
d'Afrique sont méconnus ; mais aussi longtemps que le système les oubliait
qui au désert , qui en forêt ou sur les hautes montagnes, on ne sentait
pas la menace. Aujourd'hui, les intérêts ont changé par l'intolérance et
le refus de droit à la différence.
(2) Puisque le système est fait par l'homme, je salue présentement la
volonté et l'encouragement des Nations-Unies pour les peuples autochtones
qui ont beaucoup à apporter à l'humanité en régression. Souvenons-nous que,
depuis des millénaires, les peuples autochtones n'ont pas détruit les
écosystèmes d'où ils tirent les subsistances nutritionnelles voire les
pharmacopées traditionnelles.
(3) Les autochtones d'Afrique pensent qu'il n'y aurait développement
possible sans espace vital pour une communauté humaine. Faisant
initialement parti de sociétés égalitaires, ils refusent l'intégration
assimilatrice. Ils tiennent à leur identité culturelle tout en acceptant
par exemple une alphabétisation saisonnière qui respecterait leurs
activités socio-économiques ; le tout dans les langues autochtones parlées
et maîtrisées par eux.
(4) Avec les évolutions modernes, du nord au sud du continent africain du
feu, guerres injustifiées dont les autochtones, les enfants et tant de
femmes en sont les victimes. Il est un constant qu'il n'existe point sauf
erreur de ma part d'usines d'armes en Afrique. De toutes ces guerres il en
résulte une multitude de minorités passives et actives plus agissantes
dont on ne pas en possession ni de connaître le volume.
(5) Faudrait-il que les Nations-Unies degnent accepter d'appuyer l'action
des membres de l'Instance Permanente pour réaliser un recensement
systématique des autochtones et de toutes les minorités en Afrique pour
une meilleure collaboration.
Enfin, nous proposons un vrai partenariat quant à la prise de décision sur
la chose publique par les politiques ; que les autochtones soient associés
pour une révision du système qu'il s'agit, symbiotiquement plus adapté aux
habitants de l'univers et de leur mieux-être.
New York, le 13 mai, 2002 |